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Coaching et syndrome de l’imposteur : comment le dépasser durablement

Vous avez un bon poste, une solide formation, des retours positifs sur votre travail. Et pourtant, une petite voix revient sans cesse dans votre tête : “Tu ne mérites pas d’être là”, “Un jour, ils vont se rendre compte que tu bluffes”, “Tu as juste eu de la chance”.

“Le coaching, c’est libérer le potentiel d’une personne pour qu’elle puisse maximiser ses propres performances. Cela consiste à l’aider à apprendre plutôt qu’à lui enseigner.”

John Whitmore

Ce doute insidieux a un nom : le syndrome de l’imposteur. Il touche des personnes brillantes, sensibles, engagées… qui doutent pourtant profondément de leur légitimité. Et loin d’être anodin, ce sentiment peut freiner une carrière, fragiliser l’estime de soi, voire mener à l’épuisement.

Heureusement, il existe des moyens d’en sortir. Et le coaching peut y jouer un rôle clé. Non pas en vous “soignant” (car vous n’êtes pas malade), mais en vous aidant à reprendre le pouvoir sur votre récit intérieur. Voici comment.

Reconnaître que le syndrome de l’imposteur peut toucher tout le monde (même vous)

Le premier piège du syndrome de l’imposteur, c’est de croire qu’il ne nous concerne pas. Ou qu’il faudrait “vraiment réussir” pour s’en sentir victime.

C’est faux. Ce syndrome ne touche pas que les PDG ou les artistes reconnus. Il peut frapper un·e étudiant·e brillant·e, un parent à la maison, un cadre en reconversion, une entrepreneure débutante. Il n’a pas besoin de “preuves objectives” pour s’installer. Il se nourrit de perfectionnisme, d’exigence, de comparaison, de doutes.

Le coaching commence souvent par cette prise de conscience : mettre un nom sur ce qui vous ronge, sortir du flou, réaliser que vous n’êtes pas seul·e. Et surtout, que ce que vous ressentez n’est pas une vérité… mais une perception.

Identifier les pensées automatiques qui sabotent votre confiance

Le syndrome de l’imposteur ne s’exprime pas seulement par un ressenti diffus. Il se traduit par un discours intérieur bien rôdé, presque automatique. Des phrases comme :

  • “Je ne suis pas à la hauteur.”

  • “J’ai réussi par hasard.”

  • “Tout le monde fait mieux que moi.”

  • “Si je demande de l’aide, je vais passer pour incompétent·e.”

Un coach professionnel vous aide à mettre en lumière ces pensées, à les questionner, à les déconstruire. Il ne s’agit pas de “penser positif” à tout prix, mais de regarder ces idées en face, avec curiosité. D’où viennent-elles ? À quoi vous protègent-elles ? Sont-elles encore utiles aujourd’hui ?

Ce travail de clarification permet de reprendre du recul sur ce que vous vous racontez – et d’ouvrir de nouveaux récits, plus justes et plus porteurs.

Comprendre comment vos stratégies de protection vous enferment

Pour éviter d’être “démasqué·e”, la personne qui se sent illégitime va souvent développer des stratégies de protection. Travailler plus que les autres. Ne jamais demander d’aide. Rechercher la perfection. Se rendre invisible. Fuir les prises de parole. Déléguer le mérite.

Ces stratégies partent d’une bonne intention : éviter la honte, l’échec, le rejet. Mais elles ont un coût. Elles épuisent, elles isolent, elles empêchent la reconnaissance. Et paradoxalement, elles renforcent le syndrome de l’imposteur, car elles empêchent de se sentir pleinement légitime.

Le coaching permet de repérer ces mécanismes et de les remettre en question. Il vous aide à poser des actions nouvelles, plus saines, même si elles semblent inconfortables au début. C’est souvent dans ces petits pas que naît la vraie transformation.

Revisiter votre rapport à la réussite (et à l’échec)

Une autre racine fréquente du syndrome de l’imposteur, c’est une définition biaisée de la réussite. Vous avez peut-être appris que réussir, c’est cocher toutes les cases. Être parfait·e. Ne jamais se tromper. Ne pas avoir besoin d’aide.

Dans ce cadre, chaque erreur devient une menace. Chaque compliment devient suspect. Chaque réussite est attribuée à des causes extérieures : la chance, les autres, le contexte.

Un accompagnement en coaching vous invite à revisiter cette vision. À vous autoriser à redéfinir la réussite selon vos propres critères. À reconnaître que l’erreur fait partie de l’apprentissage. Et que demander du soutien est une preuve de maturité, pas une preuve de faiblesse.

Apprendre à s’ancrer dans le réel et dans ses ressources

Face au syndrome de l’imposteur, deux antidotes puissants sont souvent négligés : l’ancrage dans le réel et la reconnaissance de ses ressources.

Le coach vous aide à revenir aux faits. Pas à ce que vous croyez avoir fait… mais à ce que vous avez réellement accompli. Il vous invite à relire vos réussites concrètes, vos compétences, vos feedbacks. À sortir du flou émotionnel pour vous appuyer sur des repères tangibles.

En parallèle, il vous aide à vous reconnecter à vos forces : votre capacité d’adaptation, votre curiosité, votre engagement, votre persévérance. Même si vous n’êtes pas parfait·e, vous avez des ressources. Et les voir en face, les reconnaître, les habiter… c’est déjà commencer à restaurer une estime de soi plus solide.

Sortir du silence et s’autoriser à en parler

Le syndrome de l’imposteur s’entretient dans le silence. Beaucoup de personnes n’osent pas en parler. Par peur d’être jugées. Par honte. Par crainte que ce soit mal interprété.

Et pourtant, dire ce que l’on ressent, dans un cadre sécurisé, peut être libérateur. Mettre des mots. Se sentir entendu·e. Réalisé que d’autres traversent la même chose. Cela rompt l’isolement. Et cela permet d’ouvrir une voie vers le changement.

Le coaching vous offre justement cet espace neutre, bienveillant, confidentiel. Un endroit où vous pouvez déposer ce que vous portez depuis longtemps, sans être jugé·e ni conseillé·e. Juste écouté·e, guidé·e, soutenu·e.

Oser s’exposer progressivement (et constater que ça tient)

Sortir du syndrome de l’imposteur, ce n’est pas tout comprendre intellectuellement. C’est vivre une autre expérience de soi. Et pour cela, il faut parfois faire, oser, se risquer.

Prendre la parole. Se rendre visible. Recevoir un compliment sans le minimiser. Dire non. Assumer une compétence. Poser une limite. Exprimer un besoin. Demander de l’aide.

Un coach vous accompagne dans ces expériences. Il vous aide à préparer ces pas, à sécuriser le cadre, à accueillir vos réactions. Et surtout, à constater que ça tient. Que vous êtes plus solide que ce que vous pensiez. Que vous pouvez traverser la gêne… et gagner en confiance.

Revenir à soi, pour sortir de la comparaison permanente

Enfin, le syndrome de l’imposteur se nourrit souvent d’un regard tourné vers l’extérieur. On se compare. On se jauge. On se sent “moins que”.

Le coaching vous invite à revenir à vous. À votre parcours. À votre rythme. À vos aspirations profondes. Il vous aide à construire une évaluation plus juste, plus bienveillante, plus personnelle de ce que vous êtes.

Ce recentrage permet de sortir de la pression sociale, des injonctions de performance, des standards inatteignables. Et d’installer une estime de soi plus enracinée, plus authentique, moins dépendante du regard des autres.

Vous n’avez pas à “mériter” votre place. Vous l’avez déjà.

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, c’est peut-être que vous vous êtes reconnu·e dans certaines lignes. Peut-être que vous avez ressenti ce tiraillement, cette fatigue, ce besoin de retrouver un peu de paix avec vous-même.

Sachez ceci : vous n’avez pas besoin d’être parfait·e pour avoir de la valeur. Vous n’avez pas besoin de cocher toutes les cases pour être légitime. Vous n’avez pas besoin de tout prouver, tout le temps, à tout le monde.

Vous êtes déjà à votre place. Et si vous doutez… c’est peut-être justement le bon moment pour vous faire accompagner. Non pas pour devenir quelqu’un d’autre. Mais pour redevenir pleinement vous-même.

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